En 2010, nous découvrions sur grand écran les aventures de deux nouveaux héros en herbe.
À ma droite, Dave Lizewski alias Kick-Ass (Aaron Johnson), un geek fasciné par les comics, qui se lance tant bien que mal dans la lutte contre le crime. Et à ma gauche, Percy Jackson (Logan Lerman), un lycéen se découvrant demi-dieu, des pouvoirs hérités de Poséidon et qui doit sauver le monde de la colère des dieux de l’Olympe.
Le retour des héros
Après avoir sauvé la Terre, Percy Jackson vit tranquillement son adolescence au Camp des Sang-Mêlé, sorte de Poudlar pour les demi-dieux… Jusqu’au jour où le refuge cède aux attaques de monstres mythologiques. Menacés, les ados se lancent alors en quête de la Toison d’Or qui pourra guérir l’arbre divin qui protège le camp.
De son côté, Dave a laissé le costume de Kick-Ass au placard pour profiter de ses années lycée, mais ses prouesses ont fait encore plus d’émules. Un nouveau groupe de héros ordinaires patrouille en ville et ravive ses envies de justice.
Daddy issues
Comme à peu près tous les ados de leur âge, nos héros rencontrent quelques conflits avec la figure paternelle. Le schéma est commun aux deux films et marque le point de départ des histoires respectives.
Kick-Ass a un père papa-poule, trop inquiet qui ne veut plus entendre parler de patrouilles nocturnes. Mais pour Dave, son père n’est qu’un looser qui n’a rien réussi de sa vie, alors que ses propres exploits, ont des millions de vues sur Youtube. C’est avec cette arrogance que Dave renfile en cachette le costume de Kick-Ass.
Le hasard fait bien les choses, au même moment, Red Mist (Christopher Mintz-Plasse) s’apprête à revenir sur la scène du crime derrière le masque du Motherfucker. Entêté à reprendre l’empire mafieux familial, le gamin recrute une équipe de super vilains, pour faire la peau à Kick-Ass et venger son père.
Pour Percy, c’est tout le contraire de Kick-Ass. Son père, le dieu Poséidon est totalement absent alors que l’ado se pose plein de questions sur lui-même. S’il a déjà sauvé le monde, Percy se demande si ce n’était pas, après tout, un gros coup de chance et doute maintenant de sa légitimé. Lorsque se présente la quête de la Toison d’Or, Percy fonce malgré tout, pour sauver ses confrères, mais surtout pour trouver des réponses sur son destin.
Silence… Action !
Le point excitant de Kick-Ass 2 est la présence de Jim Carrey, qui joue le Colonel Stars & Stripes, le leader des Justice Forever, genre d’Avengers au rabais. En dehors d’une scène de combat et de quelques entrainements, le personnage loufoque de Jim Carrey est malheureusement survolé. Et c’est l’impression générale qui se dégage de Kick-Ass 2 : un défouloir d’actions sanglantes et de vulgarités en dessous de la ceinture, qui font qu’on s’ennuie peu, mais font passer le scénario au second plan. Exception faite pour Mindy/Hit Girl (Chloé Moretz) dont on suit mieux l’histoire. Après avoir perdu son père et co-équipier (daddy issues encore), elle raccroche les armes et tente de vivre comme une lycéenne normale. Pas évident quand on a les hormones en émoi et qu’on manie mieux le couteau que le vernis à ongles.
Même recette pour Percy Jackson, la Mer des Monstres. De l’action et de l’humour, plus lisse et adapté au public jeune que Kick-Ass 2. On s’y attend, la nouvelle aventure n’est pas sans embuche et on replonge avec plaisir dans cet univers inspiré de la mythologie grecque. Diverses créatures barreront la route de Percy, Annabeth et Grover dans des combats spectaculaires, à grands renforts d’effets spéciaux. Le temps leur est compté puisque quelqu’un d’autre est aussi à la recherche de la Toison d’Or avec des intentions beaucoup moins bonnes.
Le trio est complété par un nouveau venu : Tyson, un cyclope qui n’est autre que le demi-frère de Percy. Son optimisme et son insouciance tranchent avec l’humeur actuelle de Percy, mais ses origines cyclopes et sa maladresse font planer des doutes sur sa bonne volonté.
Verdict
Kick-Ass 2 est un fourre-tout dans lequel on a voulu caser plein de scènes violentes à la Kill Bill. Le bain de sang est réussi, mais déconnectez votre cerveau pour oublier la pauvreté du scénario et rire aux blagues pipi/caca. Enfin, restez après le générique pour une courte surprise.
Quant à Percy Jackson 2, l’aventure est haletante sans pour autant être mythique. Après l’excellent Monde de Charlie, Logan Lerman rempile avec brio dans le rôle de l’ado qui cherche son identité, cette fois, au milieu des centaures et des satyres.