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The Immigrant, de James Gray

James Gray dépeint avec ce nouveau film une partie de l’histoire commune à de nombreuses générations d’immigrés, une fable à la beauté sombre, véritable rescapée d’un genre nouveau pour celui qui gravite, depuis toujours, en marge d’Hollywood.

C’est avec un paradoxe certain que James Gray aborde ce projet, désirant se détacher de son empreinte, de tout ce qu’il sait faire (et divinement bien : The Yards, Two Lovers, La nuit nous appartient) pour mieux appréhender ce récit à la résonance pourtant très personnelle. The Immigrant n’a aucune prétention autobiographique mais sa portée familiale reste évidente, petit-fils d’immigrés Russes, James Gray trouve inspiration et mémoire dans l’arrivée de sa famille en Amérique.

Un passé pour lequel James Gray va consacrer ce cinquième film, la première œuvre historique de sa carrière. Ce drame se révèle également initiateur dans ses priorités, écrit et pensé pour un personnage principal féminin (plus précisément pour Marion Cotillard), The Immigrant brise la routine de James Gray et de son cinéma usuel sur les hommes.

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Ewa (Marion Cotillard) et sa soeur Magda débarque à New-York par Ellis Island, petite île frontière où sévit le service d’immigration. Madga étant souffrante les autorités la placent en quarantaine jusqu’à sa guérison, sa sœur Ewa esseulée et dos au mur va alors se voir offrir refuge chez Bruno (Joaquin Phoenix), un directeur de cabarets plutôt osés. Le début des problèmes pour celle qui va finalement devoir se prostituer pour payer les soins de sa sœur et encaisser le choc d’une réalité bien moins enviable qu’espérée.

The Immigrant dénote clairement dans l’idée que l’on se fait d’un film de James Gray. Pourtant rien est à redire quant à l’exécution de ce premier film d’époque, le talent de ce cinéaste n’est plus à prouver de ce côté-là, mais son emprise manque cruellement à cette tragédie. En pleine quête identitaire, The Immigrant se partage, se questionne et semble hésiter entre le désir profond de s’attarder sur son triangle amoureux ou retrouver ses racines avec ce duel d’hommes. Des hésitations qui convainquent bien moins qu’elles déroutent mais une exemplaire et glaciale leçon d’obstination menant l’espoir jusqu’à l’épuisement.

La note de CinemasLeClub.fr :

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