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300 : La Naissance d’un Empire

–Attention : spoilers concernant le film 300 de Zack Snyder–

Sept ans après son cultissime « This is Sparta! », 300 revient sur nos écrans avec 300 : La Naissance d’un Empire. Problème : que faire maintenant que les 300 vaillants spartiates sont tombés au combat ?

Pendant ce temps, en Mer Egée …

D’abord présenté comme une préquelle, puis comme une suite. On ne savait pas vraiment à quoi s’attendre avec ce film, si ce n’est beaucoup de sang. L’histoire se déroule au même moment que la bataille des Thermopyles, racontée dans 300. Xerxès, le roi-dieu Perse et son immense armée veut envahir la Grèce. La cité de Sparte refuse de se soumettre et envoie ses trois-cents meilleurs soldats pour la défendre. Pendant ce temps, dans 300 : La naissance d’un empire, une autre bataille se livre en mer et oppose la Grèce unie, menée par Thémistocle (Sullivan Stapleton) à la flotte perse commandée par Artémise (Eva Green).

Difficile de ne pas comparer ce volet au premier. Si le combat des trois cents spartiates contre plusieurs milliers de perses était excitant par sa disproportion, cette autre bataille en parallèle, moins déséquilibrée s’apparente alors à une anecdotique face B. Les survivants et les références sont bien présents, mais la nouvelle histoire n’apporte pas grand chose.

Explication possible à cette faiblesse, le retard pris dans le comic book Xerxès de Frank Miller, qui n’est pas encore terminé et qui sert pourtant de base à 300 : La naissance d’un empire. Le titre du comic book laisse sous-entendre une histoire centrée sur le roi Perse devenu dieu, intention qui n’est respectée qu’au début du film avec plusieurs flashbacks.

« Si je te fends le crâne en deux, quel oeil va se fermer en premier ? »

L’esthétique de l’image et les combats aussi sanglants que gracieux faisaient partie des ingrédients de la recette à 450 millions $ de Zack Snyder. Ayant commencé la saga Man of Steel, Snyder confit cette réalisation à Noam Murro (réalisateur de publicités principalement), tout en gardant un oeil dessus en restant à la production. 300 : La naissance d’un empire reprend alors tout ce qu’il était possible de reprendre, en le multipliant par 10 pour combler les lacunes du scénario. Giclées d’hémoglobine, bullet time à gogo et corps qui virevoltent à tout va… L’action et la violence sont toujours au rendez-vous, parfois même à la limite de l’absurde. Vous connaissez cette scène d’une production Bollywood où un cheval glisse sous un camion ? Imaginez la même chose sur des navires encastrés, avec un budget en effets spéciaux infiniment plus grand…

2 girls, 1 fight

Si le premier 300 faisait part grande à la virilité, ce nouveau volet met à l’honneur les femmes. Deux en particulier mènent la vie dure au héros Thémistocle : la reine spartiate Gorgo (Lena Headey) et Artémise (Eva Green) dans le camp adverse.

Gorgo est à la narration tout le long du film. Ayant perdu suffisamment d’hommes, la cité refuse de prêter son aide à Thémistocle et à la Grèce unie. Quant à Artémise, elle est sans doute l’unique personnage de ce volet à s’illustrer, tant pour son histoire que pour le plaisir des yeux. Autant crainte que désirée, la chef de la flotte perse est née en Grèce. Réduite en esclave pendant l’enfance, avant d’être sauvée par les perses et entraînée à la guerre. Assoiffée de vengeance, elle se promet de revenir en Grèce dans l’unique but de la mettre à feu et à sang.

Verdict mitigé pour ce nouveau chapitre de 300, le film assure côté action, mais peine partout ailleurs à être aussi épique que son grand frère : scénario faiblard, un Sullivan Stapleton qui ne tient pas la comparaison avec Gerard Butler, se voyant même éclipsé par Eva Green, sans parler d’une 3D plus gênante que divertissante. Revoyez-donc 300 à la place !