Sorte de sous Very Bad Trip au féminin, Blackout Total revient sur le parcours piéton mouvementé et post gueule de bois de la plantureuse Elizabeth Banks.
Blackout Total dresse le portrait peu flatteur d’une journaliste télé trentenaire sur qui le sort s’acharne. Entre rupture et déception professionnelle, Meghan Miles (Elizabeth Banks), jolie blonde d’habitude plutôt sérieuse, va s’octroyer une soirée de répit qui va virer à la nuit de folie. Mais dès le lendemain, débute alors une journée d’errance initiatique pour la jeune femme en robe jaune criard.
Multipliant les gags et autres situations rocambolesques, Blackout Total se laisse regarder sans parvenir à divertir réellement. La fêtarde égarée se voit malmenée de toutes parts dans cette comédie poussive qui se fiche pas mal de noyer son personnage principal. Une traite aussi méprisable que les épaves croisées sur la route sinueuse du retour à la maison.
Sans clef, ni téléphone portable, ni argent ou voiture, Meghan Miles (Elizabeth Banks) s’esquive de l’appartement d’un bel inconnu pour rentrer chez elle. Une tâche ardue dans la démesure d’une ville comme Los Angeles, surtout lorsqu’on est simplement affublé d’escarpins et d’une robe de soirée.
Comédie très légère, Blackout Total surfe sur ces congénères à succès et n’entend pas révolutionner le genre. Poissarde, l’héroïne de ce court récit parvient toutefois à attiser l’empathie tant la malchance s’abat sur son cas. Une aventure découlant sur une micro-critique de la télévision aguicheuse saupoudrée d’une prise de conscience « clin d’œil » sur les préjugés tenaces quant au port de la mini-jupe. Blackout Total évite toutefois de sombrer dans le vulgaire mais délivre sans grande créativité les tribulations de sa présentatrice star.