Non sans rappeler de temps à autre un certain Forrest Gump, le suédois Félix Herngren livre avec son adaptation du « vieux » une comédie burlesque et tendre entremêlée de flash-backs.
Refusant de souffler ses cent bougies dans la salle commune d’une maison de retraite, papi part en vadrouille. Une fugue adolescente pour ce centenaire bien décidé à démarrer une seconde vie. Un amusant postulat de départ pour une curieuse histoire qui a d’abord connu un véritable succès littéraire.
Adaptation attendue du best-seller éponyme de Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire entend bien trouver un large public avec les aventures rocambolesques de ce vieux passionné d’explosifs. Un défi de taille quand on sait le rythme effréné avec lequel le vieil homme débute sa centième année.
En s’échappant de la maison de retraite, Allan (Robert Gustafsson) chaparde par mégarde une valise pleine de cash et enclenche alors le compte à rebours. Celui d’une course contre le temps où bon nombre s’élanceront à ses trousses, une aventure ponctuée d’improbables rencontres entrouvrant la malle aux souvenirs. Des sauts dans le passé aérant le récit sur son enfance orpheline, ses talents d’artificier ou encore ses implications dans des événements historiques majeurs.
Un peu trop fouillis, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire sème parfois la confusion avec ses allers-retours incessant dans le temps. Comptant bec et ongles sur le parcours atypique du centenaire pour animer cette adaptation un poil trop pantouflarde dans sa mise en scène. Car si l’histoire et sa douce nostalgie suffisent sur le papier, le rythme insufflé au film manque de ténacité et la facétie s’essouffle. Exubérant, le « vieux » attise toutefois notre curiosité et notre sympathie, portant ainsi l’intégralité du film sur son dos, malgré l’arthrose et ses traits grossièrement grimés.