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The Mortal Instruments, de Harald Zwart

Nouvelle saga pour jeunes adultes (pour ne pas dire, nouvelle saga adolescente), The Mortal Instruments, n’aurait assurément pas trouvé grâce aux yeux de nombreux producteurs sans les succès fulgurants de ses prédécesseurs. Dans notre ligne de mire, nous épinglons entre autres, les adaptations ciné des romans type 16 lunes (Sublimes créatures) ou bien ceux de Stephenie Meyer, à savoir les Twilight et Les âmes Vagabondes. Derrière cette passion nouvelle pour une cible en mal de repères, se cache une réelle usine à gaz, une bataille productive et bien entendu, lucrative pour les studios. Des studios jamais vraiment à cours d’arguments depuis que l’auteur J.K Rowling a bouleversé les codes pré-pubères en sortant de l’enfance ses anti-héros et en banalisant la littérature à tendance fantastique.

The Mortel Instruments se révèle donc un panel pour le moins fiable de tout ce qui se fait, et fonctionne en ce moment sur cette cible jeunes adultes. Il y en a définitivement pour tous les goûts et toutes les références. Fidèle adaptation du premier tome et best-seller d’une série de livres signés Cassandra Clare, ses personnages peu inspirés trouvent alors toute leur fantaisie dans leurs incroyables tenues en latex. Dans une période où, souvenons-nous, rien n’est simple et surtout, tout est propice à rébellion, The Mortal Instruments a le mérite d’accoutrer ses héros avec un sarcasme certain. Un humour qui parvient à sauver le film de la noyade, apportant à ces jeunes un aplomb réconfortant et offrant au film un tempo bien moins naïf et réducteur que certains de ces devanciers.

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L’histoire qui est semblable au genre, peu originale, est celle d’une jeune new-yorkaise, Clary (Lily Collins), qui se rend compte du jour au lendemain de l’existence d’un monde parallèle. Un monde dans lequel ses facultés s’épanouissent et son cœur se retrouve tiraillé au centre d’un triangle amoureux, entre deux éphèbes (Jamie Campbell Bower et Robert Sheehan). Clary va alors devoir se battre contre d’affreuses bestioles et aussi contre ses propres démons. The Mortal Instruments surfe ainsi sur une vague qui perd aujourd’hui bien trop de vitesse pour être pratiquée sans embûche mais limite la casse en jouant une carte se voulant plus sombre et trash.

Loin d’être un film recommandable, The Mortal Instruments n’engage rien de neuf mais précise toutefois le tir en accordant à ces post-ados plus d’une page de dialogue chacun. Résolument plus rock que ses confrères, le film surjoue la carte gothico-punk-apocalyptique (dans l’imitation d’un look type Blade Runner) et ses personnages sont certes peu étayés mais l’héroïne ne passe au moins pas tout son temps à poser la bouche en cœur. On n’en attendait rien de plus venant de Harald Zwart, réalisateur de commandes à la filmographie peu glorieuse (The Karate Kid, La Panthère rose 2…). Un film pour midinettes qui malgré son rythme brasse encore beaucoup d’air, mais à qui, et ce comme pour tous ses semblables, l’on appréciera au moins l’utilité première et essentielle de pouvoir potentiellement donner l’envie à des gamins de lire des livres.

La note de CinemasLeClub.fr :

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