Si les premières aventures de Rio nous propulsaient joyeusement dans la découverte de la forêt amazonienne, pour ce second volet, l’aller-retour au pays de la samba a perdu un peu de son clinquant.
Si l’on doutait encore aujourd’hui de l’intégrité des volets suivants les grand succès commerciaux, Rio 2 se hisse logiquement sur le dessus d’une pile de suites moyennes. Une petite déception quand les studios en jeu sont ceux de Blue Sky, à qui l’on doit la tordante et réussie série de l’Âge de Glace.
Alors on prend les mêmes et on recommence, et bien qu’en sortant sa plus belle palette de couleurs, Rio 2 n’arrive pas à la hauteur de son aîné. Si le récit initial s’employait principalement à dépeindre la romance naissante d’un couple d’aras bleus, l’un domestiqué et l’autre sauvage, tous deux classés parmi une espèce fictive et menacée, la routine installée empêche cette suite d’atteindre des sommets.
Aujourd’hui parents de trois enfants, Blu (voix française de Lorànt Deutsch) et Perla (Laetitia Casta) mènent une paisible vie de famille sur les hauteurs de Rio de Janeiro. L’envie de faire découvrir la jungle à ses enfants va conduire Perla à convaincre sa petite tribu de partir pour des vacances natures loin de leurs habitudes citadines. Un séjour tropical qui va bouleverser leur quotidien, entre retrouvailles inespérées, choc des cultures et prise de conscience écologique, pour Blu et sa troupe plus rien ne sera jamais comme avant.
Un coup de projecteur anticipé sur le Brésil, à quelques mois d’une coupe du monde de football attendue, et surtout un acte symbolique de bonne conscience en pointant du doigt la déforestation massive. Si les retrouvailles sont joyeuses, les adultes auront vite le mal du pays face à une trame bien trop lisse et attendue. Rio 2 part alors à la conquête d’un jeune public avide des parenthèses clipesques et pour lequel des figures actuelles comme Matt Pokora au générique font échos. Une sensibilisation scolaire et des moyens revus à la baisse pour une suite un peu décevante, comme un goût de carnaval sans paillettes.