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« Portraits de stars »: première exposition pour ces photographies de l’âge d’or hollywoodien

Tapis rouge à la Galerie Joseph (Paris) pour les stars hollywoodiennes ! La Fuente Collection délivre des photographies inédites des plus grandes stars de l’Histoire du cinéma, prises par Milton H. Greene et Harry Langdon Jr. D’Angelina Jolie et George Clooney à Marilyn Monroe, toutes les étoiles s’y réunissent … Poupoupidou !

Galerie reine du quartier du Marais avec pas moins de 20 espaces d’exposition, elle a accueilli précédemment Steve Mc Queen, des pin-ups ou encore notre chère Nouvelle Vague sur ses cimaises. L’art, et particulièrement le 7ème, le spectacle de manière générale et ses modes, sont des thèmes récurrents de la Galerie Joseph. La Fuente Collection lui prête généreusement une somptueuse partie de son patrimoine photographique. Les visages sont familiers, ce sont les premières stars hollywoodiennes, des années 50 jusqu’aux 90’s. Il y en a eu d’autres avant eux mais ces étoiles montantes sont nées avec la couleur et l’avènement de la télévision. L’âge d’or ? Les vedettes ne sont pas seulement devant l’objectif, elles se cachent aussi derrière. Cette exposition « Portraits de stars » est le fruit du travail de deux prestigieux photographes. Milton H. Greene et Harry Langdon Jr. ont mis le tout Hollywood à leurs pieds et ont su s’intégrer au star system. Les talents et leurs agents, les plus grands magazines du monde entier, tous ont souhaité collaborer avec eux.

Gloire et beauté de ce nouvel Hollywood

C’est entre les quatre murs et trois niveaux de la rue Froissart que se dévoilent des clichés inédits, pour la première fois exposés. En guise de bienvenue, il y a la drôle de frimousse d’Audrey Hepburn. Plus qu’à l’habitude, elle semble bien enfantine. C’est normal, c’est la première fois que la jeune Audrey, âgée de 22 ans (1951) pose devant un appareil professionnel. Milton H. Greene, lui, à 29 ans, la découvre alors qu’elle débute à Broadway, sous la tutelle de l’écrivaine Colette qui lui attribue le rôle principal de sa nouvelle « Gigi ». Deux jeunes adultes, futures icônes de l’image qui s’ignorent. À quelques mètres, deux visages de jeunes premiers qui n’ont encore jamais fait de shooting et sont maintenant acculés par les paparazzis. À l’époque, George Clooney n’avait pas son empreinte sur le Walk of Fame mais il avait déjà ce sourire charmeur qui lui est propre. En 1989, Angelina Jolie n’avait que 15 ans lorsqu’elle accepte une série de photos en maillot de bain. Dans le regard assuré de l’adolescente transparaît alors la femme fatale de Tomb Raider. Le meilleur accrochage reste celui où, tout en continuant à jouer avec ses cheveux, l’actrice sourit franchement, en direction de Harry Langdon Jr. Ces œuvres en noir et blanc côtoient celles de Kim Basinger et Arnold Schwarzenegger à l’orée de leur gloire.

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L’histoire du Septième Art en photographies

En dehors des portraits sans artifices, il y a aussi des mises en scène. Des couleurs pop, celles des années disco, et des poses dignes de magazines de mode. Langdon fixe sur papier glacé la beauté de Lauren Hutton, mannequin et actrice. La blonde s’appuie contre une moto d’un rouge criard, vêtue d’une robe courte, jaune et en satin avant d’être prise en gros plan avec une sublime parure de bijoux multicolores accordée à ses yeux bleus transperçants.

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Marlène Dietrich, Sophia Loren ou encore une des muses du cinéma suédois disparue il y a peu, Bibi Andersson, se prennent également au jeu. L’iconique Farah Fawcett se laisse photographier par Milton H. Greene au cours d’une séance pour Harper’s Bazar en 1984. Principalement seule dans le cadre, elle est rejointe par son amant Ryan O’Neal qui restera à ses côtés jusqu’à la fin de sa lutte contre le cancer en 2009. À l’étage, il y a des chanteurs, des produits d’exploitation artistique qui en sont venus à apparaître dans des films et séries : les talentueuses Diana Ross et Donna Summer mais aussi Cher qui a fait le pari assumé d’une double carrière.

1280x1024_52_76f4ad5b805d22b05cdffa436fd5d19d Bibi Andersson, actrice fétiche d’Ingmar Bergman, dans un cliché de la Fuente Collection exposé à la Galerie Joseph.

Norma Jeane confrontée à Marilyn Monroe

La plus fructueuse création qu’ait façonnée Hollywood, c’est elle, Marilyn Monroe. Naturellement, cette déesse plantureuse trouve place dans la Galerie Joseph et même doublement ! Hormis une poignée de clichés dans « Portraits de stars », il est possible d’admirer la plus grande exposition photographique qui lui est consacrée quelques rues plus loin. Dans un second espace, la galerie a lancé cette semaine « Divine Marilyn » avec une impressionnante documentation étalée sur 1000m².

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Le mythe se décortique depuis les photos de son enfance au premier contrat de mannequin jusqu’aux émeutes dans les rues de Los Angeles, aux performances vocales comme cinématographiques qui se concluent par sa tragique disparition. Qu’elle soit Norma ou Marilyn, elle éblouit. Cette dualité entre le pur produit hollywoodien et la femme fragile est rendue visible en partie grâce à Milton H. Greene. Au fil des ans et des 52 shootings réalisés, Greene et Monroe sont devenus d’excellents amis, au point de fonder une société de production ensemble. Par la beauté de leurs « Portraits de stars », les deux photographes rendent éternelles ces figures d’un passé étrangement si peu éloigné de notre présent.

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Informations pratiques: « Portraits de stars »), jusqu’au 1er septembre. Tarif : gratuit pour les moins de 12 ans, 6€ pour les étudiants, 8€ en tarif plein. Possibilité d’un tarif duo pour les deux expositions à 14€ (pour les étudiants) ou 17€ (plein tarif).

« Divine Marilyn », jusqu’au 22 septembre 2019. 116, rue de Turenne à Paris (IIIe). Tarif : gratuit pour les moins de 12 ans, 8€ pour les étudiants, 12€ en tarif plein. Possibilité d’un tarif duo pour les deux expositions à 14€ (pour les étudiants) ou 17€ (plein tarif).