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Palo Alto

Dans la talentueuse famille Coppola, après le grand-père Francis Ford et la fille Sofia, voilà que déboule nonchalamment sur les écrans la petite-fille Gia Coppola avec une toute première réalisation à la fois élégante et référencée.

À contre courant, la famille Coppola entend bien prouver que le talent est héréditaire. Nouvelle sous les projecteurs, la dernière du clan Coppola affirme avec son Palo Alto qu’elle est une élève assidue. Assimilant les qualités inhérentes au cinéma familial, la jeune réalisatrice s’épanche dans une fable cotonneuse, délivrant avec justesse le doux portrait d’une jeunesse excessive et sans repère.

Privilégiée, Gia Coppola profite allègrement de son carnet de contacts pour assurer à son film un casting béton. Entre fils ou nièce de, Palo Alto explore le visage d’une descendance gâtée et prometteuse. Sous les traits de la jeune Emma Roberts (nièce de Julia Roberts) ou de Jack Kilmer (fils de Val Kilmer), l’adolescence contrariée et peu causante, tant appréciée par les Coppola, prend racine.

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D’après le recueil de nouvelles de James Franco (également présent au casting du film), Palo Alto expose le malaise adolescent sans avoir la prétention de le décrypter. Dans un quartier cossu, un groupe de jeunes lycéens de bonnes familles, dont les parents restent désespérément absents, teste ses limites.

Attrapant le souffle de cet âge ingrat où rien ne se vit à moitié Palo Alto se fait la voix de l’ennui profond dans lesquels ces gamins à l’innocence perdue évoluent. Résolument belle, cette première réalisation léchée dévoile la graine de talent de l’héritière qu’il va définitivement falloir suivre de près. Fragile et tendre, c’est sur des notes délicates et dans un écrin de velours que la jeune Gia Coppola présente sa version des ondulations adolescentes. De l’émerveillement à la destruction, Palo Alto s’expose telle une malle ouverte aux souvenirs aussi sombres qu’attachants.

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