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Libre et assoupi

Qui a dit qu’après avoir quitté les bancs de l’école il fallait d’office s’assoir sur une chaise de bureau ? Ce n’est très certainement pas Baptiste Lecaplain qui, dans Libre et assoupi, préfère largement s’avachir sur un canapé et ne rien faire.

Une ode à la paresse signé Benjamin Guedj et une première réalisation pleine de pep’s pour celui qui s’activait déjà dans le milieu en écrivant pour le cinéma (Cyprien). Adapté du livre « Libre, seul et assoupi » de Romain Monnery, le film reprend chaque précepte en son titre à une exception près, préférant immergé son personnage libre et assoupi dans une colocation à trois où chacun compte des aspiration différentes (avec Félix Moati et Charlotte Le Bon).

Évincé de la maison familiale, Sébastien (Baptiste Lecaplain), un oisif presque trentenaire et multi-diplômé, compte bien profiter. Ne désirant pas travailler, le jeune naïf passe ses journées à glander à la face du monde. Une vie et une philosophie non intrusive mais à contre courant et qui ne laisse évidemment pas sans jalousie ni perplexité son entourage.

Libre et assoupi se révèle une chronique légère, emportée brillamment par un trio aussi frais que complice. Le portrait sans prétention d’une génération, celui aussi et avant tout d’une figure libertaire non érigée en étendard. Une comédie fraiche qui ne court pas après la vanne, un peu molle parfois mais à demi-pardonnée de rester cloisonnée derrière ses barrières de sécurité. L’affranchissement sera peut-être pour la seconde réalisation de Benjamin Guedj, une maturité attendue qui n’enlève en rien l’intérêt du film, surtout pour découvrir un Denis Podalydès en conseiller Pôle Emploi fantaisiste.

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