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Les Gazelles

En décidant de rejeter toutes formes de niaiserie, la réalisatrice Mona Achache (Le Hérisson) ravive d’un léger coup d’air frais l’univers souvent aseptisé des comédies girly.

Prétextant brosser le portrait d’une génération de trentenaires peu pressée de vieillir, Les Gazelles dresse davantage le profil de femmes et d’hommes acculés par l’éternelle question des normes sociales. Une manière revigorante de rappeler que l’immature n’est pas forcément celui qui refuse de se standardiser.

Dans ce film, les femmes ne sont ni féministes ni romantiques, elles n’ont pas forcément d’instinct maternel mais ne sont pas des gamines pour autant. Elles sont juste des femmes qui revendiquent leur droit commun à la liberté. Une façon de choisir, quand, où et comment les choses doivent se passer et ce, même si cela les mène droit dans le mur.

Écrasée par sa vie de couple, la suffocante Marie (Camille Chamoux) envoie tout valser du jour au lendemain. Du soulagement d’avoir franchi le pas à sa nouvelle phase de célibataire-galérienne, la jeune femme va se ré-approprier son identité. Entre fiestas délurées et passages à vide, Marie explore avec une bande d’amies contextuelles les chemins de la liberté retrouvée. Des routes souvent sinueuses parfois solitaires, du blues du dimanche soir aux bruns barbus de fin de soirées, la belle devra assumer chacun de ses choix.

Une comédie, remarquée au festival de l’Alpe d’Huez, qui lutte pour la parité célibataire, annonçant le célibat comme un choix plus exclusivement réservé aux dragueurs insatiables. Une période bien trop souvent suspectée, aussi angoissante qu’ébouriffante, dont ces femmes s’approprient les règles. Si Les Gazelles pique volontiers le terrain de jeu favori des bromances, la comédie se révèle à regret bien moins couillue qu’elle ne se proclame. Engagée dans la bonne direction mais ne brisant que partiellement la glace, la comédie Les Gazelles aurait gagné à affiner sa course.

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