Quatre ans après avoir dompté la bête dans Dragons, Harold est de retour avec son fidèle Krokmou pour de nouvelles aventures dans un second volet au caractère plus épique.
Pour fêter leurs vingt ans d’existence, les studios DreamWorks Animation (Shrek) ne pouvaient pas rêver meilleur ambassadeur que Dragons 2, leur dernier petit bijou signé du canadien Dean DeBlois (Lilo & Stitch). Techniquement irréprochable (notamment grâce à l’utilisation de la motion capture), cette suite au chaleureux Dragons s’annonce plus sombre et bien moins enfantine que son aîné.
Pour ne pas laisser les plus grands de côtés, Dragons 2 a donc décidé de gagner en intensité dramatique en multipliant les enjeux. Plus politisé, Dragons 2 malmène le jeune Harold et son dragon domestiqué, véritables ambassadeurs de paix et de tolérance dans ce monde de brutes. Une vague de liberté et de dilemmes familiaux s’abat alors sur l’univers flamboyant de ses héros.
Alors qu’ils parcourent les airs à dos de dragons pour des recherches cartographiques, Harold et ses amis vont tomber sur le dangereux Drago. Les jeunes Vikings vont alors vite comprendre que le malheureux entend libérer l’humanité de la « tyrannie des dragons ». Une menace imminente et un mythe non fondé duquel Harold et sa bande espèrent se libérer, avec bravoure, convictions et des nouvelles ailes pour Krokmou.
Second volet de ce qui sera une trilogie, Dragons 2 gagne brillamment en hauteur, en poils et en maturité. DreamWorks Animation délivre une suite réussie aux combats épiques et aux envolées toujours aussi maîtrisées. Et si planer à dos de dragons reste délicieux, le film s’ouvre à d’autres horizons et sait se montrer plus sérieux. Harold va ainsi connaitre les regrets de l’engagement et les conséquences d’un passage de flambeau. De film familial, Dragons 2 devient un film sur la famille et la filiation, un nouvel apprentissage pour son héros davantage habitué à se battre, avec sa verve écologique, contre l’exclusion.
À noter également, la sublime bande originale du film signée des mains du compositeur John Powell dont voici la critique.