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Cartel de Ridley Scott

Après Prometheus, Ridley Scott rempile avec Michael Fassbender et lui donne le rôle principal de Cartel (The Counselor en VO). L’accompagnent dans cette plongée au cœur d’un réseau de trafic de drogue : Penélope Cruz, Brad Pitt, Javier Bardem et Cameron Diaz.
Le tout au service du premier scénario de Cormac McCarthy, auteur des romans The Road et No Country For Old Men, adaptés avec succès sur grand écran. Une équipe de rêve, qui ferait presque naître des étoiles dans les yeux, mais combien le film en récoltera-t-il dans notre critique ?

Un avocat bien sous tous rapports investit dans un coup avec des trafiquants de drogue. Mais pendant le transport, la marchandise est volée… Les soupçons et les canons du cartel se pointent alors vers l’avocat.

On ne badine pas avec la drogue

Cartel s’assimile à une pièce de théâtre toute bête, en quelques actes, dont le premier serait titré Tout va bien, car tout va effectivement pour le mieux pour The Counselor (l’avocat), qui ouvre la pièce, enroulé dans les draps avec sa belle (Penélope Cruz) dans un formidable moment de sensualité et de complicité. Il est amoureux et respire si fort la joie qu’on pourrait presque palper cette alchimie depuis nos sièges rouges. L’acte se termine en demande en mariage un peu maladroite, mais réussie. Du bonheur et des larmes quoi.

Pour d’obscures raisons, The Counselor se retrouve en difficulté financière. Entre en scène Reiner (Javier Bardem), un extravagant du monde de la nuit qui joue aux trafiquants quand il n’admire pas ses deux guépards chasser le gibier.
Pour se refaire, l’avocat veut dépasser les lignes blanches qu’il fait habituellement respecter… Davantage diplômé que ses futurs partenaires en affaires, il balaye avec arrogance tous les avertissements qui lui sont faits et s’associe tête baissée à Reiner et Westray (Brad Pitt) dans un plan qui, dès le début, flaire bon les ennuis.

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La suite vous l’imaginez assez simplement, attiré par l’argent facile l’avocat entre dans le monde des cartels, des hors-la-loi, où rien ni personne n’est contrôlable… S’abat alors un déluge de violence entrecoupé de négociations motivées par la peur et le regret. Un dialogue mémorable entre le chef du cartel et l’avocat signe l’acte final qui s’achève malheureusement sans surprise ni suspense.

Cartel vaut-il le coup ? Pas vraiment, excepté 3 ou 4 scènes, le film nous plonge dans l’ennui et dans le trivial pour nous apprendre que le crime ne paie pas ou qu’à trop en vouloir, on perd tout. Merci !
La belle photographie et les acteurs font passer la pilule tant bien que mal, mais celle-ci laisse un goût amer. On pourra quand même s’amuser d’un caméo de Dean Norris, chef de la brigade des stups dans Breaking Bad, série à côté de laquelle Cartel fait bien pâle figure.