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Dragons 2 : critique de la bande-originale

Attention, chef-d’œuvre !

Faire la suite d’un film à succès est un exercice difficile. Pour une bande originale, un compositeur a souvent deux choix qui s’offrent à lui : s’appuyer sur ce qui avait fonctionné pour développer de nouvelles idées, ou tout reprendre à zéro. John Powell, auteur du premier Dragons, nommé aux Oscars et aux BAFTA, a évidemment fait le premier choix.

Le compositeur a fait une longue pause depuis 2011, après Rio et Dragons, pour se consacrer à des projets hors du cinéma. Il n’est revenu cette année que pour les suites de ses deux films. Et force est de constater que cette absence a été plus que bénéfique, ce nouveau travail est absolument époustouflant.

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On retrouve bien sûr les thèmes pour les principaux personnages du premier film (Harold, Krokmou, Astrid, le village de Berk…), dans des versions revues et améliorées. La suite s’ouvre de la même manière que le premier film et reprend en fanfare tous les thèmes des personnages de Berk (Dragon Racing), pour élégamment bifurquer vers les nouvelles idées. De nouvelles mélodies sont introduites pour les nouveaux personnages, et surtout un thème magnifique autour de la perte et des retrouvailles transverse au film (Toothless Lost, Losing Mom/Meet the Good Alpha…).

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La musique réutilise également l’instrumentation du premier film, avec un orchestre symphonique, toujours complété avec des éléments celtiques (Flying With Mother). Mais ce qui frappe dès les premiers morceaux est la dimension plus épique et dramatique, avec une forte présence de chœurs, et la subtilité avec laquelle le compositeur joue sur la puissance de l’orchestre. Il sait exactement quand appuyer les actions héroïques (Hiccup The Chief, Battle of the Bewilderbeast), tout en gardant la structure thématique cohérente. Et il sait à quel moment avoir la retenue et l’émotion nécessaire à certaines scènes, transcrites simplement mais avec une efficacité diabolique (Should I know you, Stoick’s Ship). L’histoire est ainsi racontée musicalement à la perfection.

Il y a peu de bandes originales comme celle-ci, capables de devenir un classique instantané. Parce que peu de compositeurs modernes prennent encore le risque d’écrire des pièces aussi complexes pour le cinéma, à part peut être Howard Shore ou Michael Giacchino. Et peu réussissent à capter l’essence du film et à en faire une composition aussi parfaite. A écouter et réécouter de toute urgence, pour prolonger le plaisir du film, ou tout simplement pour apprécier une BO minutieuse.

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